Une route Méconnue le Grand Sud Marocain
C'est en effet une route méconnue, qui relie Tamtattouchte à Goulmina. Méconnue car c'est seulement depuis deux ans qu'il y
a une petite bande de macadam, auparavant c'était une piste défoncée. Cette route peut se faire sans problème avec un
véhicule qui ne soit pas tout-terrain. Les populations des villages n'ont pas encore trop l'habitude de voir des voyageurs
s'intéresser à leur région. D'ailleurs ce jour là nous n'avons croisés aucun visiteur étranger. C'est notre hôte de Tinghir qui
nous a parlé de cette boucle possible en partant du riad. Il faut compter 5 à 6H pour la réaliser en prenant bien son temps.
Le p'tit conseil: intéressant de
commencer cette boucle par les
gorges de Todra de bonne heure
le matin pour profiter des
couleurs orangées. Jusqu'aux
gorges il y a quelques villages,
mais c'est après ces gorges que la
balade vaut le coup.
Le p'tit conseil: les parrois
surplombant à la verticale les
goges de Todgha rendent cet
endroit frais. C'est pourquoi dès
que les températures montent,
beaucoup de gens se réfugient
dedans dans la journée, et les
rendent surpeuplées. Eviter donc
d'y passer en pleine journée. Le
droit de "passage" est de 5Dh.
Après avoir quitté Tineghir par le nord via la R703, nous
arrivons aux gorges du Todgha, aussi appelée gorges du
Toudra ou Todra. Un vieux monsieur nous demande "un
droit de passage" . Les parrois sont hautes de 300mètres.
L'eau est présente au début, puis elle disparait
brutalement laissant place aux lits arides et rocailleux
des rivières asséchées. De temps en temps apparaient
des palmiers où des arbres avec des branchages
intenses, où l'on imagine de longues racines aller puiser
dans les profondeurs les moindres traces d'eau. Certains
décors nous font penser à ceux déjà rencontrés au
Colorado, en Utha, ou Arizona.
Le p'tit conseil: prévoir de l'eau.
Tiidrine, Assoul, ... des villages inconnus, à 1800,
2000m, où l'on croisent des femmes lavant leur linge à
la rivière, des enfants souriants nous faisant signes lors
de notre passage, des ados gardant des petits
troupeaux de chèvres, des hommes bricollant leurs
maisons, bref la vraie vie, celle d'une région restée
naturelle, dans une zone géographique pas aisée.
Puis à Goulmina,
nous retrouvons
une route plus
large. Nous nous y
arrêtons pour boire
un thé et visiter son
vieux ksar avec ses
murs en pisé, ses portes avec des serrures immenses en bois, ou entrouvertes
laissant échapper des discussions de villageois, car ce ksar est toujours habité.
De ses ruelles nous croisons ses habitants, quelques animaux, dans
l'entreballement d'une porte, nous apercevons dans l'ombre une personne agée
assise sur la terre battue de sa maison, attendant certainement la fin de journée
et la baisse de la température pour sortir.
Nous poursuivons notre route pour arriver sur la N10,et nous nous arrêtons à Tinejdad pour visiter le musée des Sources
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du Grand Sud Marocain
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dans les dunes de Merzouga
Nous sommes acceillis par Zaïd un peintre calligraphe. Il y a
quelques années il s'est battu pour pouvoir redonnée vie à ces
sources abandonnées et polluées. Il s'est investit d'une mission à
la base peu-être utopique, mais qui aujourd'hui est bien réelle.
Son musée rend hommage à la culture berbère et des métiers
artisanaux. Il nous a fait découvrir la tanast, une sorte de
clepsydre, un bol persé qui se remplit lentement d'eau et qui
donne une unité de temps pour le partage des temps d'irrigation.
Le p'tit conseil: il y a deux
musées à Tinejdad sur le thème
de l'eau, le musée des Oasis et le
musée des Sources de ZaïdAbbou
que nous avons bien apprécié.
Le p'tit conseil: l'entrée est fixée
à 50 Dh, la visite se fait via un
parc que Zaïd a arboré au fil du
temps. De petites maisons
chacune à thèmes sont enrichies
d'objets collectionnés.
C'est après cette dernière visite que nous retournons à Tinghir dans notre hébergement coup de coeur, pour le souper
et une deuxième nuit bien reposante.