Les chateaux du désert
et la réserve d'Azraq
Partons à l'est d'Amman, sur la M40, direction l'Irak et l'Arabie
Saoudite. La M40 est une route "formidable" et "spéciale".
Constituée de longues lignes droites traversant le désert. Sur son
macadam, des camions transportant des marchandises et des
animaux, pour ou en provenance d'Arabie Saoudite ou d'Irak.
Certains camions ne sont plus jeunes et crachent une fumée noire,,
L'huile et des pneus éclatés sont omni-présents sur les bas côtés.
"Formidable" et "spéciale", car sur ce long ruban de bitume trempé de chaleur , vous pouvez faire de sacrées rencontres:
Le p'tit conseil: pour rejoindre la
M40 au départ de l'ouest
d'Amman, ce fut un peu la
galère. Comme d'habitude je
refuse le GPS, rechercher sa route
fait partie des conditions du
voyage et permet de mémoriser
pas mal de détails lors de la
préparation des itinéraires. Ici il
n'y a peu de panneau, et
certains ne sont qu'en arabe.
Tentez de rejoindre l'autoroute
25, sinon via la nationale en
suivant la direction de Sahab.
Finalement nous devons notre
salut qu'à une gentille monitrice
d'auto-école qui a modifié son
circuit avec son élève afin de
nous mettre sur la bonne route.
Vraiment sympatique.
ou un courageux bédouin sous 40°C, en plein soleil, en plein ramadan:
Chateau Qsar
el-Kharana
Chateau Qsar
Qusayr Amra
Reserve
Wetland
Le p'tit conseil: l'entrée au
chateau (1 JOD) vous permet de
visiter tous les autres chateaux
de la région. Gardez
précieusement votre ticket.
Les chateaux du désert datent du 7 et 8eme siècle, à l'époque du règne des
Omeyades. Le Qasr el-Kharana est très bien conservé. Il servait de
caravansérial, une sorte de halte pour les caravanes qui allaient de la
Syrie à l'Arabie Saoudite.
Le nom de chateau est donc innaproprié, il semble n'avoir eu aucun rôle
militaire. Les petites ouvertures sur les façades ne sont pas des meurtrières
mais permettent de faire des courant d'air rendant l'intérieur frais.
La visite est libre, et l'on peut déambuler dans tous les étages et dans
toutes les salles.
Quelques kilomètres plus loin nous arrivons au Qusayr Amra.
Notre premier chateau, a été le Qasr el-Kharana situé au 2/3 de la route.
Le Qusayr Amra est un chateau classé par l'Unesco. En effet à l'intérieur
vous trouvez des fresques sur les murs et les plafonds représentants des
scènes de chasse, d'amour, des signes zodiaquaux. Ce chateau était en fait
une résidence, où avait lieu des banquets, et était équipé de thermes.
Nous voyons à l'extérieur le puit profond qui servait à fournir l'eau pour
le hamman et les bains.
La suite de notre voyage nous fait arriver dans la petite ville d'Azraq, avec
une prolongation sur la route allant vers l'Arabie Saoudite. Nous y
trouvons des petits commerces et énormément de garages très vétustes.
Le p'tit conseil: n'hésitez pas à
vous munir d'une torche pour
visiter ces batiments, elle peu-
être utile pour titiller certains
détails dans les salles les plus
sombres.
Près d'Azraq il y a la réserve Shaumari qui est aussi
un centre de reproduction pour les espèces rares ou en
voie d'extinction du moyen orient. Son intérêt principal
pour moi aurait été de pouvoir photographier des oryx.
Toutefois je savais depuis le début de l'année qu'elle
était fermée. Même les établissements officiels que
j'avais contactés avant notre départ ne connaissaient
pas la dates de son réouverture, j'ai tenté ma chance,
mais pas possible de s'y en approcher.
A Azraq il y a aussi un autre point d'intérêt, un point
d'intérêt qui fait frémir, c'est l'oasis, aussi appelé
Wetland reserve. "Qui fait frémir", en effet cette oasis
a été victime d'une véritable catastrophe écologique en
raison des abus et surexploitation des pompages
excessifs.
Depuis 1981, les pompages ont fortement réduits la surface des zones humides, et en 1993 l'extraction de l'eau a entrainé
l'appauvrissement extrème de cette oasis naturelle. Les anciens racontent qu'il y a 50 ans les masses des nombreux oiseaux
volant dans le ciel pouvaient bloquer la lumière du jour. Aujoud'hui au cours de la très petite randonnée possible, si vous voyez
10 oiseaux vous pouvez vous estimer chanceux. Malgrès le programme de sauvetage commencé en 1994, aucun signe de relance
n'a été obtenu. Dans moins d'une décennie l'oasis d'Azraq aura totalement disparue, et les oiseaux migrateurs ne pourront plus
bénéficier de sa halte, entrainant aussi à leur diminution. Triste, triste...
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