Le peuple des gitksans
Nous vous racontons notre rencontre avec
des amérindiens, les GITKSANs, peuple
habitant tout près du pacifique, dans
l'ouest cancadien en Colombie Britannique.
Les premiers habitants autochtones qui
habitaient la partie ouest et nord-ouest du
Canada se répartissaient en 3 groupes. Les
améridiens de la côte, prospères et
artistes; ceux de la cordillière, chasseurs
et pécheurs qui vivaient à l'intérieur des
terres; et ceux du Yukon qui passaient
leur vie à suivre les troupeaux de caribou.
Nous sommes donc arrivés en aout 2004 sur cette cote du pacifique, plus précisemment à partir de l'estuaire de la vallée du
Skeena. Avant l'arrivée des européens, les tribus de la côte du nord-ouest
bénéficiaient dans une région d'abondance, d'un niveau de vie bien plus élévé
que celui d'autres peuples environnants. Leur existance dépendait largement du
saumon du pacifique, de la cueillette des baies et du bois des cédres géants dont
la côte abondait. Dans la vallée du fleuve du Skeena (le fleuve des brumes),
vivent les Gitksans depuis plus de 10000 ans.
Le long du littoral et dans cette vallée
fleurit une civilisation élaborée unique en
amérique du nord. Ces Améridiens
produisaient des objets d'une très grande
beauté, et leur sculptures sur bois fut
portée à un haut niveau de perfection, en
particulier ce qui nous a le plus surpris: les
mats totémiques, de grands troncs de
cédres sculptés de forme expressives. Il se
dressaient devant les maisons des chefs.
Ornés de représentations animales,
humaines ou mythiques, ces poteaux
constituaients en sorte de blasons et
remplissaaient aussi des fonctions
commémoratives.
Ces mats sculptés et à l'origine peints (comme photo ci contre prise à Vancouver) pouvaient
aussi avoir un usage mortuaire en contenant les dépouilles des notables du
village. La lecture d'un mat totem se fait de la base vers le haut.
La cérémonie de potlatch était une
cérémonie qui donnait lieu à des
compétitions très acharnées. Elle
permettait à un notable d'affirmer son
rang en offrant à son rival une fête au
cours de laquelle était distribués de
nombreux cadeaux ou détruits de
nombreux biens. Le rival était tenu de
relever le défi en donnant à son tour un
potlatch encore plus important, faute de
quoi il se voyait éliminé de la course au
pouvoir.
L'arrivée de européens bouleversa la vie des tribus indigènes. Les amérindiens
délaissèrent peu à peu leur mode de vie traditionnel en devenant pour certains
trappeurs pour les compagnies de fourrures. Plus grave, certains missionnaires
firent détruire ces mats totems et interdirent la pratique du potlatch de 1884 à
1951. Ensuite apparu les terribles maladies qui firent de terribles ravages
auprès des populations comme la variole. Toutefois les Gitksans réussirent à
préserver leur culture ancestrale en gardant leur structure sociale fondée sur
les clans.
De plus depuis les années 1970, il s'est
amorcé un mouvement de renaissance de
leur patrimoine culturel. Dans les écoles
aujourd'hui leur langue le tsimshian est
officiellement enseigné et reconnu, ainsi
que des cours d'artisanat tradionnel
comme la sculture du bois ou de la pierre.
Ajoutons à cela la curiosité de certains
"grandsvoyageurs" qui leur permet aussi
une contribution à la sauvegarde de leur
fabuleux héritage. Lors de notre voyage
dans cette région, il y avait très très peu
de voyageurs, cela nous a permis de
profiter au maximum de la richesse de cet
environnement culturel unique.
Le p'tit conseil: pour bien
comprendre cette culture, il y a
près du village de New Hazelton
un site reconstitué le "Ksan" qui
vous permettra de vous fournir
des détails. Entrée 10$. Il vous
sera même possible de demander
à l'acceuil qu'ils vous mettent en
français les explications sonores
dans un des batiments.
Le p'tit conseil: le long des routes
16 et 37, vous pourrez rencontrer
à l'intérieur de villages comme
Kitwanga d'impressionnants
alignements de mats
totémiques. Attention toutefois
certains ne sont plus à
l'extérieur, mais protégé des
intempéries à l'intérieur de
batiments.
La vallée du Skeena où coule le fleuve le deuxième le plus important de
Colombie Britannique avec ses 565 Km, où vit toujours la tribu des Gitksan,
regorge de paysages grandioses.
Sous les conseils d'habitants, nous nous sommes rendus en direction de Smithers
à un endroit appellé Morice Town Canyon.
Quelle fut notre surprise !
Des hommes en tongs et sandalettes excalandant des rochers pentus et humides
pour pécher les saumons à la perche.
Ils profitent de chutes et de baignoires naturelles, dans lesquelles les saumons
patientent, ( pour tenter de prendre leur élan pour sortir en sautant de l'eau
afin d'atteindre le niveau supérieur de la rivière pour retouner sur leur lieu de
naissance ), pour les harponer avec leur perche.
Une pêche très très risquée au dessus du
torrent de la rivière. Pour se "sécuriser"
le pêcheur se met une cordellette autour
de la taille (à gauche de la photo sous la
perche).
Bien fine ligne de vie en cas de chute
dans le fracas engendré par la force de
l'eau sur les rochers agressifs déssiminés
dans la rivière.
Le p'tit conseil: l'idéal est de
dormir chez l'habitant. Nous
avions choisis un chalet isolé en
gros rodins de bois, le Eagle Nest
Guest House, tenu par la gentille
Mme Patherson.
Habituellement elle ne donne
pas le repas aux locataires, mais
nous lui avions demandé si il est
possible de gouter à sa cuisine.
Elle nous a préparé un
gigantesque saumon sauvage
d'un rouge intense, péché la
veille dans un bras de la rivière.
Tout en nous racontant son
histoire (elle est née sur l'île du
Baffin en territoire Nunavut),
celle de son peuple, nous nous
régalons de son repas. En désert
un copieux cake accompagné
d'un thé.
Autre p'tit conseil important, si
la nuit vous décidez de sortir, par
exemple pour chercher un objet
dans votre voiture située à 10m
du chalet, n'oubliez pas de vous
munir du bracelet à clochettes
en remuant le poignet. En
faisant du bruit cela évitera de
vous retrouver nez à nez avec un
ours !!
retour accueil nosgrandsvoyages
Trois journées en leur compagnie qui nous laissent pleins de souvenirs...